Saints vénérés à Aureil :
 
Saint Gaucher : 
 
Il est né à Meulan (Yvelines) vers 1050, de la famille des Mauvoisins, Seigneurs de Rosny.
Il est mis en nourrice à Juziers, au hameau de la Chartre, où existait le Prieuré de Saint-Pierre (Saint-Père) en Vallée de Chartres. A Juziers se trouvait la chapelle de Saint-Gaucher, ainsi que la fontaine miraculeuse qui existe toujours.
 
Gaucher allait à l’école à Gargenville. Il y rencontre Reynier et, sous sa discipline, il « choisit la voie de Dieu ».
Il fait la connaissance de Umbert, ancien précepteur de Reynier, devenu chanoine de l’église cathédrale de Limoges, qui l’invite à le rejoindre à Limoges, où il pourra trouver un lieu de retraite dans ce pays couvert de forêts.
 
Il part avec Germond, un ami, et Umbert, et après un long voyage, ils arrivent à Saint-Léonard.
 
Gaucher et Germond prennent le chemin des forêts et s’arrêtent près d’Aureil, au milieu des bois, dans une clairière traversée par un petit ruisseau. Cet endroit, Cavanacum, inhabité à l’époque, est devenu Chavagnac. Gaucher et Germond s’établissent en ce lieu et y demeurent trois ans.
 
Ces bois appartenaient aux moines de Saint-Augustin et aux religieuses de Notre-Dame de la Règle à Limoges, qui lui refusent l’autorisation de lui céder le terrain pour y construire un monastère. Il observe alors le manège d’une colombe qui arrache la paille de sa chaumière pour la porter dans un lieu écartée d’une forêt (appelée Salvaticus – sauvage) propriété des Chanoines de l’Eglise Saint-Estienne de Limoges.
 
Avec l’appui de son maître Umbert, il obtient la donation d’un alleu afin d’y construire son monastère, dédié à Saint-Jean l’Evangéliste, et suivant la règle des chanoines réguliers de Saint-Augustin. La communauté s’y implante, le prieuré est installé vers 1081, et le village s’édifie peu à peu à l’ouest.
 
Ses premiers disciples sont son compagnon Germond, Lambert et Faucher.
 
La renommée de Gaucher croissant sans cesse attire de nombreux disciples ; parmi eux, le fils d’Etienne, Vicomte de Thiers, reste longtemps auprès de Gaucher, puis se retire à Muret, où il fonde l’ordre de Grammont. Il meurt vers 1124, est canonisé sous le nom de Saint-Etienne de Muret. Près de Chevaudou, un dolmen avec table effondrée porte le nom de Pierre de Muret.
 
De nombreuses femmes souhaitant vivre sous la direction de Gaucher, il leur fait construire un monastère, sous le patronage de Notre-Dame et dénommé le Bois des Nonnains ou Bost-las-Mongeas. La dernière prieure le cède au Collège de Limoges, dirigé par les Pères de la Compagnie de Jésus.
 
Gaucher, rentrant de Limoges, tombe de cheval en chemin et se blesse à la tête. Le lieu où survint l’accident est encore visible et se nomme l’Arnou, ou Pas de Saint-Gaucher. Il est mort trois jours plus tard, le 9 avril 1140, à l’âge de 80 ans.