Saint-Israël
 
Entre Histoire et tradition, nous retenons quelques points de la vie de Saint-Israël. Inhumé au Dorat en décembre 1014, en présence de l’évêque Géraud de Limoges, l’importance de Saint-Israël dépasse le cadre du Dorat. Ses hagiographes le font naître dans cette ville, à la porte de Dinsac. Il faut attendre 987 pour que soit fondée une communauté de chanoines autour d’un certain Foucauld, par Boson plus tard qualifié de Comte de la Marche. On retrouve Israël quelques années plus tard, avec le grade de chantre. Il n’a vraisemblablement jamais eu d’autre titre ou responsabilité avérée dans ce chapitre ; ceci est bien montré dans les textes de l’époque, comme celui d’Adémar de Chabannes ; l’Abbé est alors un certain Pierre Drut, bien connu par ailleurs. Les échos de la sainte vie d’Israël nous apprennent qu’il a été un élément indispensable de la réforme canoniale entreprise par l’évêque Hilduin, qui l’a d’ailleurs placé à la tête du chapitre de Saint-Junien afin de réorganiser la communauté.
Au fil des ans et des miracles réalisés par son intercession, l’aura d’Israël s’est amplifiée.
L’église collégiale a été édifiée autour des reliques des saints Israël et Théobald, translatées en 1130. C’est sans doute à cette époque que furent rédigées les premières « Vitae ». Mais Il faudra attendre 1659 pour que les Ostensions deviennent septennales. La fidélité à nos saints est alors indéniable, traversant les heures les plus sombres de la Révolution (où les reliques sont cachées par un particulier) ; ou encore les périodes difficiles (lorsque le maire anticlérical du Dorat - vers 1905 - s’est fait cependant un devoir d’assister aux ostensions). Saint-Israël, dont nous fêtons les mille ans de sa mort, est toujours d’actualité. Par ses prières, sa charité, son service et son savoir, il est un chemin exemplaire pour nous vers Dieu.
 
                                                                                                                         Par Michaël Thoury                  
 
 
Saint-Théobald
 
Il est né en 990, au lieu-dit « le Cheix », sur la paroisse de la Bazeuge. Ses parents étaient d’humbles cultivateurs.La chronique de l’époque présente Théobald comme doué d’une intelligence supérieure. Attirés par la réputation d’Israël, ses parents le confient au Chapitre du Dorat, où il fait rapidement de tels progrès qu’il dépasse tous les enfants de son âge. Il séjourne quelques années à Périgueux pour compléter son instruction. A son retour, il n'accepte pas cependant le sacerdoce, par humilité, et reste diacre.
Malgré sa jeunesse, il est chargé de l’administration de la Collégiale, dont une partie seulement est déjà ouverte au culte, le reste étant encore en travaux.
Tous ses contemporains font un éloge appuyé de la piété et de la foi avec lesquelles il s’acquitte de ses obligations de sacristain et de sa mission de gardien du trésor et des biens sacrés.
Il est un vrai père pour les employés de la Collégiale. Il devient infirmier du couvent. A l’exemple de son maitre Israël, il a une prédilection pour les enfants et les pauvres.
Ses obligations matérielles ne lui font pas délaisser les travaux de l’esprit, pour lesquels il a un grand attrait. Israël le charge de terminer l’instruction du futur Saint-Gaultier ; il s’en acquitte avec le zèle qu’il apporte à tout ce qu’il fait.
Il garde une préférence pour les enfants disgraciés par la nature et les personnes rebelles ou abandonnées. Aucun échec ne peut rebuter le pieux religieux.
Il meurt le 6 novembre 1070, à l’âge de 80 ans. Le corps du saint chanoine, éducateur et savant, est placé à côté de son maitre Israël, dans l’humble tombe du cimetière commun.
A la suite des faits prodigieux qui se produisirent auprès de la tombe des deux saints, un petit oratoire en bois fut construit. Puis, en 1130, les restes des saints ont été placés dans des petits sarcophages, déposés dans la crypte de la Collégiale.
En 1659, leurs ossements ont été mis dans les châsses de bois doré actuelles (conservées dans les chapelles du déambulatoire), tandis que les sarcophages de granit, vides, sont toujours visibles près de la sacristie.
D’après les mesures faites récemment sur les restes du saint, selon les tables de Broca, Théobald avait une taille d’environ 1,67 m, ce qui était courant aux X° - XI° siècles.
Saint-Théobald est invoqué notamment pour les naissances difficiles.
Il est fêté le 6 novembre.